À l’heure du changement climatique, les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes, notamment en ville. Le phénomène d’îlot de chaleur urbain, où la température est plus élevée dans les centres-villes que dans les zones rurales voisines, est désormais bien documenté. Comment y remédier ? La nature pourrait bien être notre meilleure alliée.
Parmi les solutions émergentes : la méthode Miyawaki, qui permet de créer des mini-forêts quasi-naturelles en milieu urbain. Ces micro-forêts, très denses et composées d’espèces locales, ne se contentent pas de reverdir nos quartiers. Elles participent aussi activement à rafraîchir l’air ambiant, avec des baisses de température allant jusqu’à -2°C localement, selon les conditions.
Une étude menée à Knoxville, dans le Tennessee (Howe et al., 2017), apporte des données précieuses sur ce phénomène. À l’aide de dix stations météorologiques installées dans différents types de quartiers (zones arborées, centre-ville, parc naturel urbain), les chercheurs ont pu analyser les variations de température liées au couvert forestier. Leurs conclusions sont sans appel : plus un quartier est arboré, plus la température nocturne y est basse, parfois significativement.
Les mesures montrent que la densité du couvert végétal dans un rayon de 500 mètres autour d’une zone influence directement les températures minimales nocturnes en été. En clair, dans les quartiers les plus verts, il fait objectivement meilleur la nuit. Et cette corrélation reste valable quelle que soit la saison ou les conditions météo.
Ces résultats sont cruciaux pour l’avenir de nos villes. Ils montrent que le reboisement urbain, même à petite échelle, peut réellement renforcer la résilience face à la chaleur extrême et améliorer le confort thermique des habitants.
Face aux défis climatiques, planter une forêt, même miniature, devient un geste concret pour mieux vivre demain.
Source: Manuel, Clara. La méthode Miyawaki – Chiffres & concepts. Pour le compte d’Urban Forests, 2020.