Les forêts Miyawaki ne sont pas seulement connues pour leur croissance rapide. Elles sont aussi de véritables exemples de résilience écologique, notamment grâce à la manière dont les plantes y interagissent entre elles.
Contrairement à certaines idées reçues, les plantes ne sont pas seulement en compétition pour la lumière, l’eau ou les nutriments. De nombreuses études montrent que la coopération entre espèces joue un rôle fondamental dans la réussite et la stabilité des écosystèmes. Les interactions positives entre plantes — comme le fait de s’ombrager mutuellement ou de protéger le sol — favorisent non seulement leur survie, mais aussi la diversité de l’ensemble de la communauté végétale.
Selon le chercheur américain R. M. Callaway, l’abondance ou la présence d’une espèce végétale ne dépend pas uniquement du climat ou du type de sol, mais aussi des relations entre les espèces. Ces interactions incluent non seulement la coopération entre plantes, mais aussi celles avec des animaux pollinisateurs, des champignons utiles ou des insectes bénéfiques. Ces réseaux complexes rendent les forêts plus fortes et plus stables face aux aléas.
Dans les zones arides, on pensait autrefois qu’il fallait planter les arbres très espacés pour éviter qu’ils ne se disputent l’eau. Mais aujourd’hui, on sait que, dans bien des cas, planter les arbres plus proches favorise des mécanismes de soutien mutuel, comme la rétention de l’humidité ou la protection contre le soleil, ce qui aide l’ensemble de la forêt à mieux se développer.
C’est précisément ce principe que la méthode Miyawaki met en pratique. En plantant une grande diversité d’espèces locales très serrées, cette méthode reproduit les conditions d’un écosystème naturel, où entraide et synergie priment sur la compétition. Résultat : une micro-forêt dense, riche en biodiversité et capable de se régénérer seule, même dans des milieux urbains ou dégradés.
Les forêts Miyawaki montrent ainsi qu’en matière de nature, l’union fait vraiment la force.
Source: Manuel, Clara. La méthode Miyawaki – Chiffres & concepts. Pour le compte d’Urban Forests, 2020.